Une épidémie préoccupante en Savoie et Haute-Savoie
Au 20 juillet 2025, le ministère de l’Agriculture a confirmé la présence de 32 foyers de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) bovine en Savoie et en Haute-Savoie, dont 17 foyers uniquement à Entrelacs, commune où le premier cas a été signalé le 29 juin. Cette maladie contagieuse affecte lourdement le cheptel bovin, menaçant la filière locale et la santé des animaux.
Une campagne de vaccination d’envergure
Face à cette crise sanitaire, une campagne de vaccination a débuté dès le 18 juillet en Savoie, suivie le lendemain en Haute-Savoie. L’objectif est de vacciner en priorité les 285 000 bovins situés dans la zone réglementée de 50 kilomètres autour des foyers identifiés, qui inclut également l’Ain et l’Isère. Cette vaccination gratuite, intégralement prise en charge par l’État, nécessite une seule dose pour garantir une protection complète 21 jours après injection.
Réactions et tensions dans les élevages
Le déploiement des mesures sanitaires a suscité des réactions de résistance dans certains élevages. En Haute-Savoie, un élevage initialement réfractaire a finalement accepté l’abattage total de ses animaux après de nouveaux cas détectés. En parallèle, un autre blocage en Savoie, soutenu par la Coordination rurale, a été levé suite à une décision de justice confirmant la légalité des mesures préfectorales visant à endiguer la propagation du virus.
Des tensions ont malheureusement conduit à l’agression de deux vétérinaires sur le terrain, un acte dénoncé fermement par la ministre de l’Agriculture, qui a exprimé son soutien aux professionnels en première ligne dans cette lutte sanitaire.
Mesures d’indemnisation renforcées
Pour accompagner les éleveurs impactés, un arrêté publié le 16 juillet détaille un dispositif d’indemnisation prenant en charge les animaux abattus, les produits détruits, ainsi que les opérations de nettoyage et d’élimination des cadavres. Face à l’urgence économique, le ministère a annoncé une évolution du dispositif, incluant notamment le versement rapide d’une avance de trésorerie pour ne pas pénaliser la trésorerie des exploitations et l’allongement de la période d’indemnisation des déficits de production.
Ces mesures visent à soutenir au mieux les éleveurs dans une zone d’excellence agricole durement touchée, tout en garantissant le contrôle et l’éradication rapide de la maladie.
Sources : Ministère de l’Agriculture, Préfectures de Savoie et Haute-Savoie, Agra Presse, Réussir Magazine.
